Elevage de veaux

Répondre à la demande des consommateurs

A la suite des Etats généraux de l’Alimentation, les différents acteurs de la filière viande bovine rassemblés au sein de l’Interprofession Bétail et Viande, Interbev, se sont entendus sur un « plan de filière » signé en décembre 2017 et comprenant 10 objectifs destinés à répondre « aux attentes des consommateurs et en rémunérant équitablement chacun des acteurs de la filière ».

Alors qu’aujourd’hui les viandes de veau sous Label Rouge représentent environ 5 % de l’offre sur les étals, il devra représenter au moins 10 % de l’offre en 5 ans. Afin que le consommateur puisse faire un choix éclairé, l’offre sera subdivisée en deux :
-    Une offre garantissant un niveau de qualité standard qui pourra faire l’objet de communication valorisante sur l’origine.
-    Une offre Label Rouge certifiant une expérience gustative supérieure et respectant des critères de production plus exigeants sur l’impact environnemental et sur le bien-être animal tout au long de la filière. Cette montée en gamme s’accompagne de l’engagement de la filière à rémunérer justement chacun des maillons jusqu’à l’éleveur.

Seulement à ce jour, comme il y a un an, les viandes de veau sous Label Rouge ne dépassent pas 5 % de l’offre des rayons !
Produire de la viande de qualité répond très précisément aux attentes des consommateurs. Et oui, les productions de qualité rémunèrent mieux les producteurs. Mais dans une ferme qui élève ses animaux selon les exigences d’un cahier des charges précis, complexe et comprenant des critères qualité dans de multiples domaines (pratiques d’élevage, alimentation des animaux, environnement,…), tous les animaux produits ne sont pas aujourd’hui commercialisés avec la valorisation « Label Rouge ». Il faut donc veiller à ce que les éleveurs puissent commercialiser leur production avec l’estampille qualité, et le revenu qui va avec. C’est le sens du plan de filière d’Interbev. La viande de qualité, oui, doit être bien payée. Mais elle doit aussi être plus proposée, mieux mise en avant dans les linéaires de nos distributeurs, supermarchés, bouchers, restaurateurs,…  Il est temps, maintenant, que les distributeurs tiennent leurs promesses et permettent aux consommateurs de trouver des produits de qualité, facilement, et partout !

Par la qualité des veaux actuellement élevés dans leurs fermes, les éleveurs sont déjà prêts à répondre à la demande des consommateurs. Les distributeurs sont-ils prêts à faire une plus grande place aux viandes de qualité ?
 
L’exemple du Veau d’Aveyron et du Ségala : 550 fermes et 818 éleveurs engagés
Le Veau d’Aveyron et du Ségala bénéficie de deux signes officiels de qualité, le Label Rouge et l’IGP, certifiés par un organisme indépendant. Le Label Rouge certifie que les conditions de production et d’élaboration confèrent à notre veau une qualité supérieure. L’Indication Géographique Protégée (IGP) garantie que nos veaux soient nés, élevés et abattus dans une zone géographique délimitée (Une partie de l’Aveyron, du Cantal, du Lot, du Tarn-et-Garonne et du Tarn) et que leur mode d’élevage (conduite, alimentation, ...) correspond à un savoir-faire traditionnel.
»    Un veau fermier né et élevé sur la ferme, dans de vastes parcs paillés.
»    Allaité par sa mère de la naissance jusqu’à son départ de la ferme (2 tétées/jour)
»    Elevé jusqu’à un âge compris entre 6 et 10 mois maximum
»    Complémenté en fourrage et en concentrés à base de céréales (non OGM).
»    Issu exclusivement de races de qualité bouchère (Limousine, Blonde d’Aquitaine, Aubrac...).
»    Le cahier des charges spécifie également la qualité des carcasses (poids/couleur/conformation/état d’engraissement), les conditions d’abattages, de maturation et ainsi que toute la traçabilité jusqu’au consommateur.

Un veau sous signe de qualité est payé en moyenne 100 € de plus. Avec des distributeurs qui augmenteraient leur demande, le revenu des éleveurs sera mécaniquement meilleur.