RENCONTRE

Le Ministre de l'Agriculture vient rencontrer la FDSEA et les JA en Aveyron

Ce jeudi 26 septembre 2019, le Ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, rencontre la FDSEA et les JA, qui aborderont avec lui les thèmes suivants.

Pour une PAC 2020 ambitieuse

Pour garder des agricultrices et agriculteurs nombreux sur notre territoire et préserver notre mode de production respectueux de l’environnement et des consommateurs, la prochaine PAC devra s’attacher :

  • conforter l’élevage,
  • soutenir l’agriculture de montagne
  • à prendre en compte les enjeux environnementaux de façon ouverte, incitative et non excluante.

L’installation-transmission : grande cause nationale

En 2018, 151 jeunes se sont installés avec l’accompagnement aidé en Aveyron. Ce chiffre fait de nous le premier département de France en termes d’installation. Notre responsabilité collective est de tout mettre en oeuvre pour que le renouvellement des générations se fasse de manière pérenne. Au-delà de l’agriculture, c’est la ruralité qui en dépend !
Pour cela, nous tenons au maintien des financements tant des Dotations Jeunes Agriculteurs, que des actions de promotion de l’installation.

Loi alimentation : les agriculteurs oubliés ?

La loi votée suite aux Etats généraux de l’alimentation est entrée en application en début d’année 2019, si elle a produit des effets dans les négociations commerciales entre distributeurs et transformateurs, les producteurs n’ont encore rien vu. Une répartition plus équilibrée de la valeur ajoutée, qui était la raison d’être de cette loi est pour l’heure en échec. La clé du problème reste le poids exorbitant des centrales d’achat.

N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas !

Notre position est sans ambiguïté : nous sommes contre le CETA qui menace l’équilibre de notre modèle agricole familial et pave la voie à de nouveaux accords internationaux aberrants comme celui du MERCOSUR. Comment l’Etat français pourrait-il prendre la responsabilité de laisser entrer sur notre territoire des produits qui ne respectent pas les normes et pouvant présenter un risque pour le consommateur ?

Export : un nouveau marché indispensable

L’Aveyron est le quatrième département allaitant français. Le débouché principal depuis plusieurs décennies est l’Italie et de façon plus limitée l’Espagne. Depuis une vingtaine d’années, le veau d’Aveyron et du Ségala Label s’est fait une place sur le marché national en complément du marché Italien. Sur la production de maigre, deux races dominent : la limousine et l’aubrac. Un nouveau marché est apparu avec l’Algérie, et alors que le marché du broutard était autrefois erratique et soumis aux aléas du seul marché italien, depuis l’apparition du marché algérien, un nouvel équilibre s’est construit permettant une meilleure valorisation des animaux et plus de stabilité dans le marché. Cependant ces exportations sont souvent ralenties voire stoppées du fait d’une gestion pas suffisamment efficiente des règles sanitaires conduisant ainsi à des déstabilisations de marchés parfois très brutales. Plus de réalisme et de pragmatisme sont donc nécessaires dans ce domaine.

Une réforme des retraites très attendue

Nous défendons l’harmonisation des régimes de retraite car :

  • la retraite moyenne des agriculteurs est de 750 € contre 1400 € en France,
  • le minimum est plus faible (75% du Smic contre 85% du Smic pour les salariés),
  • la retraite n’est pas calculée sur les 25 meilleures années.

Nous demandons alors les mêmes droits que les autres professions, un relèvement de la retraite minimum à 1 000 € pour les retraités actuels et à venir ainsi que des bonifications forfaitaires communes à tous les régimes.

Eau : sortir d’une stigmatisation injustifiée et porter un vrai projet à la hauteur de l’enjeu

Depuis de nombreuses années les agriculteurs, accompagnés par les services techniques de la chambre d’agriculture, ont réalisé de nombreux efforts aboutissant à une eau toujours de meilleure qualité. Cet état de fait doit être reconnu !
Par ailleurs, face à la multiplication des sècheresses, des mesures de financement doivent accompagner les projets de création de nouvelles ressources en eau permettant d’irriguer des cultures pour assurer l’autonomie fourragère des systèmes d’élevage.

Réchauffement climatique : l’agriculture, un vecteur de solutions

L’agriculture est porteuse de solutions et a un rôle majeur à jouer dans l’atténuation du changement climatique, notamment au travers de :

  • la capture de carbone (86% de la surface agricole en Aveyron est en prairie)
  • la production d’énergie biomasse ou de biomatériaux.


Zones de non-traitement : faire prévaloir le bon sens

Le projet d’arrêté encadrant les ZNT (zones de non-traitement) est désormais officiel, avec des obligations qui n’ont été ni concertées ni même évoquées. Le pragmatisme doit l’emporter sur les positions dogmatiques : les distances ne sont en aucun cas une réponse à la nécessaire protection des riverains. Les agriculteurs ont toujours pris en compte la santé des riverains. Cette nécessité est rendue plus complexe aujourd’hui par les polémiques nombreuses attisées par des comportements délétères. Il est temps que les arguments scientifiques des professionnels soient enfin entendus et considérés.