Solidarité !

Face à l’urgence et la gravité de la situation, il faut garder la tête froide et les réflexes de solidarité. 

Oui, la dermatose nodulaire contagieuse est une catastrophe; 
Oui, il faut l’éradiquer avant qu’elle ne se propage sur l’ensemble du territoire français.
Et un grand oui, c’est horrible pour les éleveurs savoyards qui sont malheureusement touchés. 
Etre contraint de sacrifier ses bêtes pour espérer stopper la maladie et sauver celles des autres c’est une injustice criante. 
C’est là qu’il faut se souvenir de ce qu’est la solidarité. Les collègues des FDSEA et JA de Savoie et des départements voisins ont vite pris conscience de l’enjeu et de l’urgence. Ils se sont rendus sur les élevages touchés pour aider à contenir les animaux, à traire en extérieur, à trouver des solutions à des problèmes que l’on n’imagine même pas, à être efficace aux côtés des vétérinaires, lors de la vaccination. 
Mais l’entraide c’est aussi, être la béquille de l’éleveur touché quand tout ça est trop dur, trop lourd pour être supporté seul, c’est ça la vraie solidarité du monde de l’élevage. C’est aider quand le besoin est là, sans se poser de questions. Agir plutôt que causer. 
Après le soutien au quotidien l’accompagnement moral et financier des éleveurs, la reconstruction des troupeaux, nos réseaux seront encore là.
Les différentes mesures et décisions prises génèrent d’autres questions : 
Comment prévenir cette maladie pour que cela ne se reproduise plus ?
Est-ce que le protocole mis en place aurait pu être différent ? 
Une fois la crise maitrisée il sera nécessaire de prendre du recul et d’analyser la gestion de celle-ci. Parce qu’évoluer ne se fait pas dans l’urgence et la panique.
Il est difficile de parler de cette crise lorsque nous ne sommes pas directement impactés.
Sachons remercier les vétérinaires, les agents qui interviennent dans la désinfection des bâtiments et tous ceux qui participent à ce travail harassant autant physiquement que moralement pour nous protéger nous. 
Ne nous laissons pas embarquer dans la rumeur et les échauffements d’esprit. 
L’élevage français n’a pas besoin de cela, il a besoin de solidarité, de respect et d’unité.

Marie-Amélie Viargues

Léo Nakich