N'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas !
Le 6 décembre 2024, les négociateurs de la Commission européenne et du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Bolivie) ont achevé les négociations en vue d'un accord de libre-échange. L’accord doit être encore formellement approuvé par l’UE. Cet accord, dans sa forme actuelle, est incompatible avec les engagements de la France et l’UE en matière de souveraineté alimentaire, de réciprocité commerciale et de transition agricole.
Les dernières modifications apportées en décembre 2024 ne changent rien. Le projet d’accord reste inacceptable.
- Importations massives sans réciprocité pour les normes de production
- Absence de mesures miroirs
- Impossibilité pratique d’inclure des mesures miroirs sans rouvrir les débats sur l’accord, ce qui est inenvisageable aujourd’hui
- Des clauses de sauvegarde inefficaces : les clauses de sauvegarde destinées à protéger le marché européen en cas de préjudice grave causé par les importations ne sont pas automatiques et leur mise en œuvre serait tardive, et donc peu efficace.
- La perspective d’un fonds d’indemnisation des agriculteurs est inacceptable pour les agriculteurs français : le chiffre de 1 milliard d’euros a circulé. En envisageant ce fonds, la Commission reconnaît la possibilité d’impacts négatifs. Les agriculteurs réclament des règles équitables en amont, pas de compensation a posteriori.
Alors que plusieurs États membres expriment des réserves, voire leur opposition ouverte à cet accord, La France doit maintenir une position claire et ferme : faire refuser la ratification du texte par tous les moyens, afin de protéger l’avenir de l’agriculture européenne et de garantir sa sécurité alimentaire.
Face au risque de ratification prochaine du Mercosur et ses conséquences désastreuses pour l’élevage, la FNB appelle à se mobiliser.
L’action syndicale se déroulera à Paris le mercredi 9 juillet de 11h00 à 14h30 devant l’Ambassade du Brésil, point symbolique car il s’agit du principal exportateur de viande du Mercosur.
La France ne doit rien céder ! Nous ne laisserons pas passer !