EDITO - Flagrant délit de détournement de la loi

Des mois qu’on attend.

Des mois qu’on nous dit que ça va arriver, qu’on nous a entendu, que c’est dans les tuyaux. 

Des mois que la loi "visant à lever les entraves à l’exercice du métier d’agriculteurs" attend de passer à l’assemblée nationale. 

Quel beau titre prometteur ! 

Les Sénateurs Duplomb et Menonville ont donc bien compris les attentes du monde agricole pour appliquer l’objectif de souveraineté alimentaire, vœu pieu des derniers gouvernements.

Peut-être un peu trop pour certains !

Les partis écologistes et LFI n’ont pas compris le concept simple qu’il faut produire ici pour que les consommateurs puissent se nourrir. En déposant un nombre indécent d’amendements anti production, leur volonté d’obstruction au débat est claire. 

Pétris dans leur certitude de savoir ce qui est bien idéologiquement, ils ne voient pas la réalité du quotidien. S’agitant, accusant les agriculteurs de tous les maux, prônant la décroissance et le retour en arrière. Soutenus par des médias qui n’ont que le mot « phytos » dans leurs émissions : ils ont essayé de faire d’une loi voulue POUR les agriculteurs, une loi CONTRE le milieu agricole tout simplement. 

Ce bras d’honneur de la commission Développement durable n’est pas qu’un simple affront de plus. C’est le signe qu’il ne faut jamais baisser la garde, qu’il suffit d’un peu d’inattention pour que notre avenir soit remis en question. 

Des sujets primordiaux pour tous ont bien faillis être détournés : l’accès à l’eau pour l’agriculture, notamment l’abreuvement des animaux, la construction des bâtiments d’élevage, l’assurance prairie et bien d’autres points essentiels dans notre quotidien sont dans ce texte. Bien loin des seuls néonicotinoïdes et méga bassines comme veulent nous le faire croire les opposants. 

Avec le vote de la motion de rejet, l’essence du texte est préservée, la Commission Mixte Paritaire qui va se réunir permettra aussi de gagner du temps. Mais rien n’est encore gagné !

C’est la force et l’implication des réseaux FNSEA / JA qui ont fait qu’une catastrophe pour notre quotidien a été pour le moment évitée. 

Face à des groupes parlementaires qui prennent l’hémicycle pour un cirque et qui existent plus par leurs scandales que par leurs propositions, il faut s’attendre à devoir être toujours plus soudés, forts et combatifs.

Restons vigilants, réactifs jusqu’au vote final !

Pour que les agricultrices et les agriculteurs puissent encore demain, partout sur le territoire, nourrir les Français en toute sérénité ! 

Marie-Amélie Viargues