Comité Départemental de la Chasse et de la Faune Sauvage

Mise en place des « points noirs » sangliers : résultat décevant en Aveyron !

Sur le plan de la maitrise des populations de sangliers, le code de l’environnement impose désormais une analyse annuelle de l’impact de ces animaux sur les territoires. Il peut en ressortir un classement comme « point noir » de certaines communes, ce qui ouvre droit à d’autres moyens de régulation :

  • Le classement ESOD (= nuisible). Cela est possible sur proposition du Préfet et du Président de la FDCA. Les pièges possibles sont uniquement des cages (pas les filets !) ;
  • Interdire l’agrainage ou l’encadrer davantage ;
  • Interdire toutes les consignes de tirs ;
  • Obligation de prélever les femelles ;
  • Imposer un nombre de jours de chasse minimum.

Pour 2025, il a été retenu comme critère de classement en Aveyron, les communes ayant plus de 3% de la surface impactées par des dégâts pendant 3 années consécutives. Il en ressort seulement une seule commune comme point noir. Il s’agit d’Arnac sur Dourdou.

Ce résultat est décevant car il n’est pas représentatif de la situation du département en termes de dégâts. Le critère retenu est trop élevé et exclut beaucoup de territoires. Le fait également que peu d’agriculteurs déclarent les dégâts nous est également préjudiciable.

Espèces Susceptibles d'Occasionner des Dégâts : le Conseil d’Etat annule le classement de certaines espèces et impacte l’Aveyron.

Le 13 mai 2025, suite au recours de plusieurs associations (One Voice, LPO, FNE, ASPAS, …) le Conseil d’Etat a annulé le classement « ESOD » pour certaines espèces dans plusieurs départements. Pour l’Aveyron, le Conseil d’Etat, annule l’arrêté du 3 août 2023 pour les espèces suivantes :

  • La martre dans les 26 départements où elle était considérée ESOD.
  • La fouine dans l’Aveyron, le Morbihan et le Territoire de Belfort
  • Le renard dans l’Aveyron, la Haute-Loire et la Lozère en dehors des zones où il est susceptible d’occasionner des dégâts.
  • La corneille noire dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Loire et le Vaucluse

Cette décision se fonde principalement sur l’insuffisance de preuves de présence significatives des espèces concernées et/ou qu’elles n’occasionnent pas suffisamment de dégâts pour justifier leur classement dans les départements concernés.

La décision du Conseil d'Etat étant exécutoire, les effets sont immédiats.